L'économie française semble redémarrer, en tout cas suffisamment pour que le Premier ministre Manuel Valls revoit à la hausse ses prévisions de croissance. "J'espère qu'à la fin de l'année nous serons sur un rythme autour de 1,5% (...) C'est le niveau qui permet de faire baisser le chômage et moi c'est mon seul objectif", a-t-il déclaré, mardi matin sur la chaîne BFM TV.
Une prévision revue à la hausse. Ce chiffre de 1,5% de croissance est supérieur aux prévisions officielles du gouvernement : après une année 2014 à 0,4%, la croissance devrait avoisiner les 1% en 2015 puis 1,7% en 2016. Des chiffres confirmés par l'OCDE, qui prévoit 1,1% de croissance cette année, et la Commission européenne, qui mise sur 1%.
Il existe donc un consensus sur une croissance de 1% cette année, mais la conjoncture pourrait bien permettre à l'activité d'être plus soutenue : les prix bas du pétrole et la dépréciation de l'euro devraient doper les exportations européennes, sans oublier d'autres indicateurs qui sont en train de passer au vert. Le gouvernement peut donc légitimement estimer que la France pourrait faire encore mieux que ses prévisions, d'où la sortie de Manuel Valls.
1,5%, un chiffre pas anodin. Le chiffre de 1,5% est lourd de conséquence, comme l'a souligné Manuel Valls : "c'est le niveau qui permet de faire baisser le chômage et moi c'est mon seul objectif". Et comme le rappelait Eric Heyer, économiste à l'OFCE, une croissance de 1,4% suffirait à stopper la progression du chômage. Ce n'est donc pas un hasard si le gouvernement recommence a évoquer depuis un mois une éventuelle inversion de la courbe du chômage.
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