Les ventes de Rafale devraient profiter à l'économie française et notamment à l'emploi. C'est ce qu'a assuré Eric Trappier, le PDG de Dassault Aviation, interrogé vendredi par Jean-Pierre Elkabbach. "On va doubler les cadences des salariés qui fabriquent les équipements. Cela correspond à quelques milliers d'emplois, notamment dans les emplois qualifiés : des ingénieurs, des techniciens, des compagnons", a assuré le PDG, en réaction à l'annonce jeudi de la vente de Rafale au Qatar.
Après l’Égypte et l'Inde, le Qatar est en effet le troisième pays à acheter des Rafale à la France. Il s'agirait d'un contrat de 36 Rafale : 24 commandes fermes et 12 avions en option, pour un montant de 6,3 milliards d'euros. Au total, depuis février, Dassault Aviation a conclu les ventes de 84 Rafale à l'étranger.
"Quelques milliers d'emplois". Pour Eric Trappier, ces ventes devraient "soutenir l'économie française", notamment en termes d'emplois. Si Dassault Aviation n'entend pas pour autant "ouvrir de nouvelles usines", l'entreprise prévoit toutefois "d'augmenter les cadences de production dans les usines que nous avons."
Eric Trappier estime par ailleurs qu'il est trop tôt pour "mesurer le nombre d'emplois" que ces ventes vont générer. "Ça s'inscrit dans un écosystème. C'est-à-dire qu'on va augmenter la sous-traitance qui existait déjà. Et on va peut être prendre d'autres sous-traitants. Donc on va augmenter cette charge de travail qui est liée aux Rafale. On va doubler les cadences des salariés qui fabriquent les équipements. Cela correspond à quelques milliers d'emplois", notamment dans les emplois qualifiés : des ingénieurs, des techniciens, des compagnons, a-t-il détaillé.
"Une bonne nouvelle pour l'économie française". Et de s’enorgueillir : "c'est une bonne nouvelle pour la France et l'économie française. Quand nous exportons des Rafale nous soutenons l'économie." D'autant plus que le patron de Dassault Aviation prévoit de vendre encore de nouveaux Rafale à l'étranger. "On travaille dans le Golfe, donc il y a d'autres pays voisins du Qatar, qui ont toujours été intéressés par les avions Dassault, et qui pourraient l'être demain par les Rafale", espère-t-il, précisant que les prix des Rafale ne sont jamais bradés, mais parfois baissés.
La durée de vie d'un Rafale étant de 40 ans, la patron de Dassault estime que ces ventes et les ventes potentielles soutiendront l'activité sur une longue période. "La durée de vie d'un Rafale c'est 40 ans, à partir du moment où il est livré. Nous allons livrer des avions jusqu'à, au moins, 2025. Donc si on ajoute 40 ans, on sait que jusqu'à 2065, il y a de l'activité Rafale", anticipe Eric Trappier.
"On est surveillés, observés au minimum", par les Américains. De quoi susciter la curiosité des Américains, également à la pointe en matière d'aviation. "Les américains ont toujours observé avec une certaine surprise les capacités opérationnelles de Dassault Aviation. On sait qu'on est surveillés, observés au minimum", confie le PDG.
"Les drones viendront en complément". Concernant l'avenir de l'entreprise, Dassault Aviation devrait développer son offre de drones. "Après, on verra, je pense que les drones viendront en complément des avions de combat pilotés. Ce sont des gros systèmes aériens que l'on va développer. Il y aura des composantes avec les pilotes à bord, d'autres avec les pilotes au sol. Mais toujours avec l'homme dans la boucle de décision", rassure-t-il.
Ecoutez l'interview intégrale d'Eric Trappier :
Trappier : "C'est une bonne nouvelle pour la...par Europe1fr>> LIRE AUSSI - Vente de Rafale au Qatar : le contrat signé dès lundi
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