Vers une recrudescence des embauches?

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Europe1.fr (avec agences) , modifié à
Le secteur de l’hôtellerie-restauration est le plus demandeur en 2010, selon Pôle emploi.

1.693.300 projets de recrutement ont été recensés par Pôle emploi pour l’année 2010 dans son enquête annuelle sur les besoins en main d'oeuvre. Près d'un employeur sur cinq (19,7%) envisage de réaliser au moins une embauche et dans plus de 40% des cas, il s’agira de créations de postes, dans 34% d'une réponse à un surcroît d'activité et dans plus de 30% d'un remplacement de départ. Près d'un recruteur potentiel sur deux (49,2%) compte proposer des CDI, 40,5% des CDD de moins de six mois, 24% des CDD de six mois et plus, 3,4% de l'intérim.

Les secteurs qui embauchent

L'hôtellerie-restauration reste le premier pôle de recrutement en France dans les quelque embauches envisagées en 2010. Les métiers de la vente, du tourisme et des services restent ainsi les plus recherchés, devant ceux du social et médico-social.

Dans quasiment quatre cas sur dix (39,9%), les employeurs font état de difficultés à recruter, notamment dans la construction, l'immobilier, la santé et l'action sociale ou, dans une moindre mesure, l'hôtellerie-restauration. "Malgré le contexte actuel de hausse du chômage, certains éléments structurels, comme le manque d'attractivité de certains métiers et filières de formation, ainsi que l'ampleur des pénuries de main d'oeuvre qualifiée expliquent ce résultat", selon Pôle emploi.

Le Sud-Ouest recruteur

La répartition des projets de recrutement n'est pas uniforme : "Une diagonale se dessine, séparant d'un côté le nord-nord-est industrialisé, avec une faible propension de recruteurs potentiels, et de l'autre, le sud-sud-ouest". Les dix plus gros bassins d'emplois recruteurs se situent en Ile-de-France et à Toulouse, Bordeaux, Lille, Nantes, Marseille, Nice.

Impossible cependant de dire si la France connaîtra ou non une recrudescence des projets de recrutement car Pôle emploi a modifié son périmètre d'analyse. L’an dernier, il avait fait état d'une chute de 23,8% des intentions d'embauche dans le seul secteur privé, tombées sous la barre du million pour la première fois depuis le début de son enquête, en 2002.