L'info. Spanghero renonce à son activité de négoce. Alors que les autorités sanitaires doivent remettre vendredi après-midi leur rapport sur l'activité de l'entreprise, Barthélémy Aguerre, son président, a annoncé un peu plus tôt que Spanghero avait décidé d'abandonner cette activité d'achat et revente de carcasses, les fameux de lots de viande congelée qui sont pointés du doigt dans le scandale de la viande de cheval.
Une activité récente et annexe. "En amont des conclusions de l'enquête des services vétérinaires, nous avions d'ores et déjà décidé d'arrêter cette activité de négoce car elle ne représente que 2% du chiffre d'affaires", a annoncé le président de Spanghero dans un communiqué. Cette activité de négoce de viande avait été lancée il y a un an environ. Trois ou quatre salariés s'y consacraient. La société se concentrera donc sur ses autres activités, à savoir la viande à la découpe, les plats cuisinés et la saucisserie. Et ne redemandera pas l'agrément dont elle est provisoirement privée.
En attendant les suites de l'enquête. Car vendredi midi, le ministère de l'agriculture a confirmé que Spanghero resterait de toute façon interdite de négoce encore quelques jours, après la saisie de deux lots "nécessitant des investigations complémentaires". "Les conclusions de cette enquête conduisent à maintenir la suspension de l'agrément sanitaire" de l'entrepôt concerné et "à maintenir les produits stockés ou y entrant sous contrôle officiel", a indiqué le ministère dans un communiqué. En revanche, il a confirmé que les autres activités pouvaient reprendre, et que des "contrôles officiels renforcés" seraient mis en place.
Objectif : redonner confiance. Cette décision d'en finir avec le négoce de viande, qui est finalement avant tout symbolique, ne signifie pas pour autant la fin des ennuis pour Spanghero. Car l'avenir de l'entreprise est toujours en suspens. Cette affaire a en effet entaché son nom, et les clients se font beaucoup plus rares. Selon Claude Hill, délégué CFDT de l'entreprise, "il n'y a pas de clients, donc pas de commandes". Conséquence, l'activité de l'entreprise est aujourd'hui au point mort, et les 300 emplois de Spanghero sont plus que jamais menacés.