Zones touristiques pérennisées, ouverture des gares, etc. : le projet du gouvernement se précise.
"Libérer" la croissance, c’est s’attaquer aux professions réglementées mais pas seulement : dans sa loi Croissance et pouvoir d'achat, censée être présentée courant septembre par le ministre de l'Economie, le gouvernement veut aussi s’attaquer au travail dominical. Avec déjà quelques idées en tête, qu’Europe 1 vous présente.
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Environ un dimanche sur cinq pourra être travaillé. Première piste envisagée : les commerces vont pouvoir davantage ouvrir le dimanche, à titre exceptionnel. Alors qu’aujourd’hui cinq dimanches maximum peuvent être travaillés dans l'année, le texte va accorder plus de souplesse : on devrait être proche des douze dimanches par an préconisés par le rapport Bailly.
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Mettre à jour les zones touristiques. L’autre chantier concerne les zones dans lesquelles les enseignes peuvent ouvrir tous les dimanches : les zones touristiques, et notamment Paris. Certains quartiers de la capitale, pourtant très commerçants, ne peuvent ouvrir leurs portes toute l'année le dernier jour de la semaine. C'est le cas par exemple des grands magasins du boulevard Haussmann ou encore les boutiques de luxe de l'avenue Montaigne. Le texte veut clarifier les règles pour rendre ces ouvertures possibles.
Faire des gares des zones de shopping. Ayant également une vocation touristique, les gares pourraient voir les règles du jeu changer. Puisqu’elles abritent de plus en plus des galeries commerciales, comme la Gare du Nord, elles devraient aussi pouvoir ouvrir tous les dimanches, sans exception.
Mais aussi régler le problème des ouvertures en soirée. Le gouvernement aimerait profiter de ce texte sur le travail du dimanche pour régler un autre problème : celui des ouvertures en début de soirée tous les jours de la semaine. La loi sur le travail de nuit est actuellement très stricte. L'enseigne de parfumerie Sephora l’a appris à ses dépens en se retrouvant condamnée par la justice à n'ouvrir que jusqu'à 21 heures. La future loi devrait permettre à ce type de magasins très exposés d'ouvrir plus tard, jusqu'à 23 heures ou minuit, si les salariés sont d'accord.
Et rappeler une règle d’or : laisser le choix aux salariés. Si la philosophie générale de la loi Croissance et pouvoir d'achat est clairement de faciliter le travail dominical, le gouvernement tient néanmoins à ce que le dimanche reste un jour pas comme les autres. Les salariés continueront donc d’avoir le choix et devront, s’ils acceptent de travailler les dimanches, être payés plus qu'un jour de semaine. Le gouvernement refuse néanmoins d’en fixer le montant, cette prime sera décidée dans chaque entreprise entre partenaires sociaux. Quant aux entreprises de moins de 10 salariés, elles devraient en revanche échapper à cette obligation.