Soupçons de conflit d’intérêt. Les marchés d’attribution pour la distribution de l’eau à Marseille provoquent des remous. La chambre régionale des comptes, saisie par le préfet de région, s’est en effet penchée sur la durée des contrats, sur les obligations de publicité et sur la transparence dans la décision.
Une élue UMP dans le viseur. Derrière cette batterie de contrôles, un soupçon. Celui de conflit d’intérêt d’une élue UMP de la métropole marseillaise, qui aurait participé au rendu de quatre avis distincts pour un montant total de 3.2 milliards d’euros. Elle aurait des liens de proximité avec le PDG de la SEM (filiale de Veolia) qui a remporté tous les contrats, sauf un remporté par Suez Environnement.
Irrégularités. Problème, ces délégations de services publics ont été attribuées sans que soit débattue en assemblée la question de la durée des contrats, étonnamment longue (15 ans). Si le projet de délégation de service a bien été rendu public, en revanche, la MPM (Marseille Provence Métropole) s’est exposée à "un risque de constat d'irrégularité par le juge administratif" en informant les "seules entreprises ayant retiré un dossier de consultation" d'éléments nouveaux, "en particulier un report de la date limite du dépôt des candidatures et des offres", explique la chambre régionale de commerce.