"Au lieu d’avoir un débat entre nous sur les retraites, on a d’abord un débat sur la situation de monsieur Woerth. Je pense que ce problème de monsieur Woerth est en train de masquer le problème de fond", a déploré le secrétaire général de la CFDT François Chérèque, vendredi matin sur Europe 1.
Et le leader syndical de préciser aussitôt qu’il ne demande pas son départ, il "pose juste une question : Dans cette situation, est-ce qu’il peut en même temps se défendre, ce qui est un droit légitime, et porte la réforme ?".
"On se recroqueville sur nous-mêmes"
"C’est une période régressive. Alors qu’on devrait débattre d’un des piliers fondamentaux du socle social, du pacte sociale de notre pays, les retraites, on devrait pouvoir se rassembler, essayer de faire des consensus. Et on est dans un pays ou on se divise, on se recroqueville sur nous-mêmes : c’est le débat sur la nationalité, c’est le débat sur l’exclusion", a regretté François Chérèque.
"Je crois que le climat devrait être au rassemblement", a-t-il poursuivi, "c’est pour cela que j’ai demandé un Grenelle des retraites" :
"Depuis le 15 juin, on pose des questions sur cette réforme, on ne nous répond pas", a déploré le secrétaire général de la CFDT.
"Il faut une réforme des retraites"
"Le pays n’est pas serein. Il y a un vrai problème de débat dans notre pays en cette rentrée : restons concentré sure notre sujet, c’est-à-dire les retraites", a estimé François Chérèque, avant d’ajouter : "il faut une réforme des retraites, je vois que tout le monde en est convaincu. Mais cette réforme est injuste".
"Bernard Thibault et moi-même ne faisons qu’insister sur la volonté que l’on a de démontrer que cette réforme est injuste parce qu’elle fait travailler plus longtemps ceux qui ont commencé à travailler jeune, parce qu’elle ne s’occupe pas de la pénibilité, parce qu’elle sanctionne les mères de famille. C’est de cela qu’on veut parler", a-t-il espéré.