"Assurer la pérennité de l'euro". A l'issue du sommet de la zone euro, réuni à Strasbourg, la France, l'Allemagne et l'Italie ont martelé leur détermination à assurer l'avenir de la monnaie unique.
Pour mener à bien cet objectif, Nicolas Sarkozy, Angela Merkel et Mario Monti ont annoncé que les traités européens seront remodelés tout en conservant l'indépendance de la Banque centrale européenne (BCE).
La gouvernance
Le président français, Nicolas Sarkozy a insisté sur l'amélioration de "la gouvernance" au sein de la zone euro. Autrement dit, une gouvernance plus forte avec des pouvoirs élargis. Mais pour l'instant, aucune proposition concrète. Les réformes seront annoncées conjointement par la France et l'Allemagne lors du sommet européen des 8 et 9 décembre prochains.
La BCE indépendante
En revanche, les dirigeants européens ne toucheront pas au statut de la Banque centrale européenne. La chancelière allemande, Angela Merkel l'a confirmé mercredi à l'issue du sommet à Strasbourg. Pourtant, l'institution bancaire est souvent pointée du doigt pour son rôle dans la crise de la dette qui mine la zone euro.
Un bras de fer était engagé depuis plusieurs semaines entre Paris et Berlin. Comme l'a fait entendre un peu plus tôt, Alain Juppé, le ministre des Affaires étrangères, la France souhaitait que la BCE rachète de la dette des pays les plus fragiles pour enrayer la hausse continue des taux d'emprunts des états. De son côté, l'Allemagne prônait surtout une révision des traités européens afin de renforcer la discipline budgétaire des états membres.
L'Italie, l'équilibre en 2013
Invité à rejoindre le couple franco-allemand, le nouveau président du Conseil italien, Mario Monti, en poste depuis le 16 novembre dernier, s'est engagé devant les partenaires européens. Il a assuré que son pays voulait "respecter l'objectif d'équilibre des finances publiques en 2013." Des réformes structurelles vont être lancées.