Le taux de chômage a légèrement reculé en juillet au sein de la zone euro à 12,0% contre 12,1% le mois précédent, selon des données révisées publiées mardi par l'office européen des statistiques, Eurostat. C'est la première fois que le taux de chômage recule au sein de la zone euro depuis février 2011, a précisé Eurostat. Les erreurs concernant le nombre d'inscrits au chômage en France révélés lundi soir "n'ont aucun impact sur le taux de chômage de la France", a affirmé à l'AFP Eurostat. Qui plus est, ces données concernent le mois d'août et non le mois de juillet.
Pôle emploi a révélé lundi qu'un grave bug chez l'opérateur mobile SFR a largement contribué à gonfler en France le recul des inscrits en août qui, sans cet incident, aurait été moitié moindre.
Dans l'ensemble de la zone euro, le taux de chômage a été stable à 12,0% en août. Cela se traduit par quelque 19,17 millions de personnes au chômage, un chiffre pratiquement stable par rapport à juillet. Malgré cette stabilisation, les chiffres montrent que le chômage n'a cessé de croître en un an, avec 895.000 personnes venues grossir les rangs depuis août 2012.
Dans l'Union européenne, le taux de chômage s'est inscrit à 10,9% en août, comme le mois précédent, touchant 26,59 millions d'hommes et de femmes. Sans surprise, la situation est critique en Grèce et en Espagne, deux pays lourdement frappés par la crise, où le chômage touche plus d'un actif sur quatre et plus d'un jeune sur deux. En Espagne, le chômage est resté stable, à 26,2%. Il s'est établi à 27,9% en Grèce, où les dernières données disponibles datent de juin. En revanche, les taux de chômage les plus faibles ont été enregistrés en Autriche (4,9%), en Allemagne (5,2%) ainsi qu'au Luxembourg (5,8%).