Deux ans que l'Airbus A380 n'avait pas enregistré de commandes. Après l'annonce d'un contrat avec l'Iran portant sur 118 appareils dont 12 A-380 jeudi, le PDG d'Airbus a annoncé vendredi sur Europe 1 la commande de trois nouveaux A380 par la compagnie japonaise All Nippon Airways (ANA), pour 1,1 milliard d'euros.
Un gros porteur compliqué à vendre. Cet avion, c'est la fierté d'Airbus. C'est le plus gros avion du monde : plus de 500 places, sur deux étages. Assemblé à Toulouse, il est très apprécié des passagers pour son confort et l'absence de bruit. En revanche, il l'est moins par les compagnies aériennes, qui le jugent trop gros, compliqué à remplir et à manœuvrer. Si l'avion est annulé, il faut notamment trouver 500 chambres d'hôtels. De plus, c'est un avion qui coûte cher, avec quatre réacteurs. L'A380 est donc compliqué à vendre : 317 commandes à peine ont été passées depuis son lancement en 2001. C'est dire si cet accord tombe à point nommé.
Le retour en force d'Airbus au Japon. Surtout que le Japon est un marché où Airbus était totalement absent il y a encore trois ans. Le pays était la chasse gardée de l'américain Boeing. Les Européens commencent à y faire leur trou. "Notre carnet de commandes nous fera passer devant Boeing à l'horizon 2019-2020, en livraison aussi", a déclaré son PDG Fabrice Brégier au micro d'Europe 1. Cette année, il compte d'ores et déjà passer à 15% de parts de marché dans le pays du Soleil levant.