A Belfort, Bruno Le Maire vient mettre la pression sur General Electric

© SEBASTIEN BOZON / AFP
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Emmanuel Duteil, édité par B.B

Le ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire se rendra à Belfort lundi, après l'annonce par le groupe américain de sa volonté de supprimer plus de 1.000 postes en France, dont près de 800 dans son entité gaz de Belfort.

Bruno Le Maire est (très) attendu sur le site de General Electric à Belfort, ce lundi après-midi. Une visite qui intervient une semaine après l’annonce d’un gros plan social. Environ 1.000 postes vont être supprimés dont près de 800 sur ce site de Belfort. Cette annonce a été un énorme coup de massue sur place. La direction de General Electric a assumé ce week-end ce plan mais au ministère de l’Economie on espère le rendre un peu moins douloureux. "On ne se laissera pas embobiner par de belles paroles", a prévenu sur Europe 1 Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d'État, invitée dimanche de Philippe Vandel dans le Grand Journal du soir.

"Montrer qu’on est à leur côté et que l’on fera le maximum pour sauver le plus d’emplois possibles"

"On veut que le plan social soit revu un peu à la baisse" : voilà les attentes du ministère de l’Economie. Bruno Le Maire l’a dit directement au patron monde de General Electric. Ils se sont appelés en fin de semaine. Et pour ceux qui verront leurs postes supprimer, Bercy demande un plan social de haut niveau. C’est ce que le ministre va rappeler cet après-midi aux salariés. "On veut leur montrer qu’on est à leur côté et que l’on fera le maximum pour sauver le plus d’emplois possibles", dit-on dans l’entourage de Bruno Le Maire.

Le ministre de l’économie a bien noté l’engagement de General Electric à ne pas fermer de site industriel en France. La direction l’a promis ce week-end dans la presse. Elle assure que la France est stratégique pour General Electric. L’Etat demande en tout cas à l’Américain de se réinventer et d’imaginer des diversifications industrielles. Parmi les pistes possibles, l’aéronautique.