À la SNCF, la CGT s'apprête à signer l'accord d'entreprise

© JEFF PACHOUD / AFP
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M.B. et Olivier Samain
SOCIAL - Le syndicat, en grève depuis 14 jours, devrait probablement rejoindre l'Unsa et la CFDT, qui ont déjà approuvé cet accord sur l'organisation du travail des cheminots.

Les syndicats de la SNCF ont jusqu'à mardi soir, 19 heures, pour se prononcer. Tous doivent décider s'ils signent, ou non, l'accord négocié la semaine dernière avec la direction sur la réorganisation du temps de travail. Du côté de la CFDT et l'Unsa, pas de suspens : les deux organisations ont d'ores et déjà annoncé qu'elles validaient l'accord d'entreprise. Sud-Rail, de son côté, ne signera pas. Reste donc à connaître la position de la CGT, premier syndicat à la SNCF, avec 34% des voix. Et celle-ci devrait vraisemblablement évoluer.

De nouvelles garanties.En pointe dans la grève depuis son déclenchement, il y a 14 jours, la CGT-Cheminots va en effet probablement signer l'accord. Pourtant, le syndicat aurait pu s'abstenir d'apposer sa signature, sans pour autant exercer son droit de veto. Une solution plus confortable pour lui, qui aurait permis à l'accord d'entrer en application grâce au ralliement de l'Unsa et de la CFDT. Pourquoi donc ce revirement ? D'abord parce que le texte issu de la négociation avec la direction comporte des garanties nouvelles pour les cheminots. Cheminots qui auraient eu du mal à comprendre que la CGT ne les acte pas.

Siéger dans une commission nationale. Seconde raison : l'accord d'entreprise comporte un article que peu de gens ont remarqué, mais qui n'a pas échappé à la CGT. Celui-ci prévoit que la SNCF pourra, ici ou là, déroger aux règles nationales pour tenir compte de situations locales. Pour être mises en œuvre, ces dérogations devront être validées par une commission nationale, dans laquelle ne siègent que les syndicats qui ont signé l'accord. Ne pas signer, c'est donc s'exclure de cette fonction stratégique. Avec ses 34% de voix à la SNCF, la CGT-Cheminots ne peut pas se le permettre.