Le trafic aérien est quasiment à l'arrêt et sa reprise ne pourra être que très progressive. Mais dès maintenant, Air France se mobilise pour rassurer ses équipages et ses passagers face au coronavirus. Une manière, aussi, de répondre aux images d'avion bondé sans mesures de distanciation ni de port de masque, qui ont beaucoup circulé sur les réseaux sociaux. À Roissy-Charles-de-Gaulle, la compagnie a mis en place un dispositif sanitaire qui va au-delà des recommandations.
Sur le tarmac de l'aéroport, les équipes s'activent pour pulvériser l'avion d'un produit virucide. "Il faut que le principe reste actif", explique Lionel Fara, de la société UUDS, combinaison jaune de la tête aux pieds. "C'est le principe du produit qu'on nébulise, avec des gouttelettes très fines. C'est quelque chose que l'on a développé après les premières manifestations d'Ebola, à base d'un produit certifié virucide, afin de désinfecter les avions de façon rémanente."
Double protection avec le masque
Le produit est efficace dix jours. Pour le nettoyage après chaque vol, c'est un autre prestataire, la société ACNA, qui entre dans l'avion. "On a rajouté 30 à 40% d'effectif", affirme Géraud Visinoni, son directeur délégué. "Aujourd'hui, dans la recherche du détail, on va jusqu'à tout point de contact, non pas régulier comme on le faisait avant mais tout point de contact potentiel, même irrégulier. On fait une vraie chasse au virus."
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À bord de l'avion, l'air est filtré toutes les trois minutes par un système similaire à celui des blocs opératoires, selon Vincent Feuillie, médecin conseil d'Air France. Il estime que si l'on ajoute le port du masque, le risque de contamination est proche de zéro : "Si je suis malade, si je suis porteur du virus, même asymptomatique, j'éternue, je postillonne, je vais postillonner dans mon masque. Je suis en face, je porte un masque, c'est une double protection." Air France met tout en oeuvre pour rassurer ses clients. Un passage obligé pour les faire revenir quand le trafic pourra reprendre.