Les députés ont voté samedi à une très grande majorité la disparition de la taxe d'habitation, mais cela ne va être pour maintenant et pas pour tout le monde. En réalité, les députés ont voté une disparition progressive de la taxe d'habitation, d'ici 2020. Dans un premier temps, la baisse sera de 30% en 2018, de 65% pour 2019 et enfin de 100% pour 2020.
Qui est éligible à cette suppression ? Seuls 80% des Français qui y sont assujettis profiteront de cette exonération. Rappelons en effet que ce sont à la fois les locataires et propriétaires qui étaient assujettis à cette taxe d'habitation et qui continueront à l'être : pour les célibataires gagnant plus de 30.000€ de revenus annuel, pour les couples sans enfant gagnant plus de 48.000€ annuel, pour les couples avec un enfant gagnant plus de 54.000€, pour les couples ayant 2 enfants gagnant plus de 60.000€ et plus de 66.000€ pour les couples avec 3 enfants et plus. Il faut également rappeler que ce sont les communes et les collectivités locales qui décident du taux applicable ce qui entraîne des écarts injustes entre les communes et leurs habitants.
Baisse progressive. Comment va se mettre en place cette baisse progressive en 2018, notamment pour ceux qui payent leurs impôts mensuellement et alors que la taxe était décomptée dans l'impôt sur le revenu mensuel prélevé ? En 2017, on la paye totalement comme les années précédentes. Ensuite, en 2018, quand on paiera notre impôt sur le revenu de 2017, on va donc déclarer notre revenu et l'administration fiscale, en fonction de notre situation (en couple ou non, enfants ou non), calculera si on est éligible à la baisse de la taxe et l'appliquera à hauteur de 30%. Par exemple, si on devait payer 900€ de taxe, on ne paiera en 2018 (donc avec l'impôt 2017) que 630€, puis 315€ en 2019 et rien en 2020.
Une compensation pour les retraités. Pour les pensionnaires en maison de retraite qui étaient déjà exonérés de la taxe d'habitation, ils devraient bénéficier d'une baisse des tarifs pratiqués par les maisons de retraites.