La FNSEA, réunie en congrès mercredi à Brest, a salué une prolongation du plan de soutien aux agriculteurs les plus en difficulté. Le gouvernement a répondu favorablement à certaines demandes de la FNSEA (fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles), annonçant mercredi qu'il allait prolonger le plan de soutien, lancé en octobre, jusqu'à la fin 2017 et financer des audits économiques pour les exploitations agricoles en grande difficulté, évaluées à quelque 20.000 par la FNSEA.
Des aides "nécessaires". Pour autant ces 20.000 fermes, soit une sur dix en France, généralement des producteurs de lait ou de viande, préféreraient se passer de ces aides. "Pour nous, ce n'est pas gratifiant d'avoir des aides mais malheureusement l'année passée, les seules ressources que j'ai eues ne viennent que de subventions", constate François Guillot, agriculteur en Loire-Atlantique. "Moi qui ai 38 ans, je rallonge mes prêts de 15 à 30 ans."
Pas toujours évidentes à obtenir. Certains agriculteurs peinent aussi à obtenir ces subventions. "Bernard Cazeneuve a annoncé une prolongation de la prise en charge des intérêts, mais sur le département, il y a peut-être une dizaine ou une quinzaine de dossiers qui ont été faits sur 6.000 exploitations professionnelles", rapporte François Guéhennec, éleveur dans le Morbihan et président de la fédération départementale.
Des prix plus élevés. Pour Henri Brichart, ex-président de la FNSEA, le problème est que ces plans d'aides se succèdent sans jamais résoudre les problèmes : "Ce sont des pansements. Les aides représentent quelques centaines de millions d'euros par rapport à cinq ou six milliards d'euros de baisse de revenu." Les agriculteurs veulent avant tout pouvoir vivre de leur travail grâce à des prix plus élevés.