Air France : accord collectif accepté par le syndicat majoritaire des hôtesses et stewards

Hôtesses et stewards ont accepté la nouvelle mouture de l'accord collectif proposé par Air France © JACQUES DEMARTHON / AFP
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avec AFP , modifié à

Dans cet accord valable pour les cinq prochaines années, Air France s'engage notamment à embaucher 500 personnels navigants commerciaux et à limiter l'expansion de sa nouvelle compagnie, Boost.

Les 13.000 hôtesses et stewards d'Air France vont être dotés d'un accord collectif d'une durée de cinq ans, le syndicat Unsa-PNC ayant accepté de signer le texte après un long bras de fer avec la direction.

Un accord déterminant pour cinq ans. L'actuel texte fixant les conditions d'exercice, de carrière et de rémunération des personnels navigants commerciaux (PNC) d'Air France arrivait à échéance fin octobre 2016. Il a été prolongé à plusieurs reprises le temps de parvenir à un nouvel accord.

L'Unsa-PNC et le SNPNC/FO ont mené deux grèves, d'une semaine à l'été 2016 et de trois jours en mars, pour s'opposer aux différents projets issus de la négociation. Seul un syndicat, l'Unac, avait signé mi-mars un projet d'accord collectif prévu pour quatre ans (2017-2021). Cette signature ne suffisant pas à le rendre juridiquement contraignant, la direction avait défini de manière unilatérale les règles applicables aux PNC pour les trois prochaines années.

Une expansion limitée de la compagnie. Début juillet, la direction a pourtant soumis aux syndicats un nouvelle mouture, valable cinq ans (1er septembre 2017 - 31 octobre 2022) et portant "de 400 à 500 l'objectif du nombre d'embauches PNC" sur cette période. Elle a en outre mis sur la table un accord visant à limiter l'expansion de la compagnie (projet "Boost") qu'elle entend créer à l'automne, une filiale employant des PNC recrutés en externe. Le texte limite la flotte à 10 avions long-courrier et 18 moyen-courrier et, surtout, exclut toute "mobilité contrainte" depuis Air France vers la nouvelle compagnie.

Une protection "non-négligeable". L'Unsa a consulté ses adhérents qui "se sont prononcés à 61,6% en faveur d'une signature des deux accords", explique-t-elle dans un tract. L'accord collectif, "malgré quelques mesures productivistes", offre "une protection non-négligeable", comparé à une "note de direction bien pire et surtout imposée de façon unilatérale", écrit l'Unsa. Les grèves, moins suivies qu'espéré, ont eu le mérite de "limiter les dégâts". Quant à l'accord de périmètre, à durée indéterminée, il "a le mérite (...) de garantir une protection aux PNC d'Air France en limitant, dans un premier temps, l'expansion de la compagnie Boost".

Un accord bientôt juridiquement valable. L'Unac ayant de son côté déjà signée les deux accords, ces derniers seront juridiquement valables une fois que l'Unsa aura formellement apposé sa signature. Le SNPNC a de son côté lancé une consultation auprès de ses adhérents, ouverte jusqu'au 24 juillet. Sollicitée par l'AFP, la direction d'Air France n'a pas commenté dans l'immédiat.