Après les pilotes, l'intersyndicale d'Air France appelle à son tour à la grève les 3, 4, 7 et 8 mai, pour peser sur les négociations salariales en cours.
"Incompréhensible", selon Air France. Ce développement intervient le jour du lancement, par la direction d'Air France, d'une consultation ouverte à l'ensemble des salariés sur un projet d'accord salarial pluriannuel, rejeté par l'intersyndicale. "Ce projet qui vise à fixer dès aujourd'hui la trajectoire des salaires pour les trois prochaines années, n'est pas une réponse au conflit en cours dont l'objectif est de solder les sept années de blocage de nos grilles de salaires", a-t-elle écrit dans un communiqué.
Un accord soumis aux syndicats. "Les dirigeants leurrent les salariés sur les conséquences de la consultation" qui sera close le 4 mai à 18 heures, car "pour sortir d'un conflit, il faut se mettre d'accord, donc il faut négocier", ont ajouté les organisations de pilotes (SNPL, Spaf, Alter), d'hôtesses et stewards (SNPNC, Unsa-PNC, CFTC, SNGAF) et de personnels au sol (CGT, FO et SUD). Même si le "oui" l'emporte, la direction d'Air France devra obtenir la signature d'une majorité de syndicats pour pouvoir appliquer l'accord pluriannuel proposé.
2% ou 5% d'augmentation ? Celui-ci prévoit une hausse générale des salaires de 2% en 2018, puis 5% supplémentaires sur la période 2019-2021, en fonction des résultats de l'entreprise. Des augmentations individuelles pour le personnel au sol sont aussi prévues. L'intersyndicale réclame de son côté une augmentation de 5,1% dès cette année pour compenser la perte de pouvoir d'achat subie, selon elle, depuis la dernière augmentation générale en 2011. Dès mercredi soir, les syndicats de pilotes ont appelé à ces quatre jours de grève en mai, pour peser plus spécifiquement sur les négociations salariales propres à leur corporation.