La direction d'Air France a présenté lundi aux représentants du personnel un projet de plan de départs volontaires destiné à supprimer jusqu'à 465 postes parmi son personnel au sol en France, selon un communiqué diffusé par la compagnie.
"Les représentants du personnel ont été informés d'un projet de plan de départs volontaires pouvant concerner jusqu'à 465 postes sur le réseau domestique qui serait mis en oeuvre sur plus d'une année. Il fera prochainement l'objet d'une consultation. Il n'y aura aucun départ contraint", assure la direction d'Air France dans un communiqué diffusé lundi en parallèle du comité social et économique central (CSEC, ex-comité central d'entreprise) qui se tient au siège de la compagnie.
Première annonce impopulaire depuis l'arrivée aux commandes de Benjamin Smith en pacificateur mi-septembre après 15 jours de grève il y a un an, ce plan est une réponse aux turbulences endurées par l'activité court-courrier d'Air France sur le territoire national: une "perte de 189 millions d'euros en 2018, en forte détérioration par rapport à 2017 (96 millions d'euros)", indique la compagnie.
Fermeture de lignes et déploiement d'avions plus petits
Sous pression, notamment de la concurrence du TGV, Air France "envisage de diminuer son offre sur le court-courrier de 15% en sièges kilomètres offerts (SKO) d'ici fin 2021". Concrètement, cela se traduira par la fermeture de plusieurs lignes, comme Quimper-Orly cet été, par un allègement du nombre de vols sur d'autres routes ou par le déploiement d'avions plus petits sur certaines destinations, traduit une source proche de la direction.
Le plan présenté lundi vise 202 suppressions de postes au sein des personnels piste (assistance au sol et chargement des avions) et 169 chez ceux en charge de l'accueil des passagers et de l'enregistrement en aéroport, réparties dans les bases régionales de la compagnie française, selon un document transmis aux partenaires sociaux que l'AFP s'est procuré.
Orly et Marseille seront les escales les plus touchées par ce plan, avec 63 emplois supprimés pour chacune, suivies de près par Ajaccio (54 postes) et Bastia (50) qui devraient être amputés d'environ un tiers de leurs effectifs.