On prend les mêmes et on essaie de ne pas répéter les mêmes erreurs. La direction d’Air France a rendez-vous avec ses syndicats jeudi matin. Interrompu brutalement il y a deux semaines, le comité central d’entreprise (CCE) n’a jamais repris. Les dirigeants d’Air France avaient même dû fuir la salle du comité pour échapper aux violences. Nouvelle tentative de reprise du dialogue jeudi, dans un climat très tendu.
Un hôtel à Paris, plus facile à sécuriser. Même le lieu de cette rencontre est tenu secret jusqu’au dernier moment. La direction veut éviter à tout prix les débordements, de revoir les images de la semaine dernière qui ont fait le tour du monde - la chemise déchirée du DRH Xavier Broseta, notamment. La rencontre de jeudi se passera à Paris, et non plus à Roissy comme la dernière fois. Cela devrait être dans une salle de conférence d’hôtel, plus facile à sécuriser que l’immense parvis du siège d’Air France.
Où en sont les négociations ? La direction veut dédramatiser l’enjeu de ce nouveau rendez-vous. Après avoir rencontré en tête à tête les différents syndicats, elle veut remettre tout le monde autour de la table, faire le point sur la situation. Le but : trouver un compromis sur le plan de la compétitivité.
La direction a déjà annoncé que 1.000 postes vont être supprimés l’an prochain. Et si aucun accord n’est trouvé avec les pilotes, ce sont 1.900 postes de plus qui sont menacés en 2017. Depuis le dernier comité d’entreprise, rien n’a vraiment avancé. Côté syndicats, on ne comprend toujours pas la stratégie d’Air France. Ces derniers en appellent désormais à l’Etat pour les aider. Leur revendication ? Il faut des investissements, que l’Etat intervienne d’une manière ou d’une autre. Une volonté, pour le coup, partagée par la direction d’Air France.