Les pilotes SNPL d'Air France, premier syndicat de pilotes au sein d'Air France-KLM, se sont "largement" exprimés à l'occasion d'un référendum en faveur du développement de Transavia, la filiale à bas coûts du groupe aéronautique, a annoncé mercredi la direction.
Un résultat sans appel
"Transavia va pouvoir poursuivre son développement sans limitation du nombre d'avions et dans des conditions économiquement équilibrées pour le groupe Air France", écrit la direction dans un communiqué, ajoutant que "la compagnie pourra accélérer son offensive sur le marché très concurrentiel du low-cost, au départ d'Orly et de la province".
Les pilotes du SNPL ont approuvé les projets d'accords Transavia et moyen-courrier par 78,08% de votes positifs, avec un taux de participation de 82,67%, a précisé le syndicat. "Ce taux de participation illustre, sans ambiguïté, la volonté des pilotes d'Air France de s'impliquer dans l'avenir de Transavia", estime-t-il dans un communiqué. "En approuvant cet accord majeur, les pilotes d'Air France manifestent leur intérêt et leur confiance dans la compagnie Transavia France, principal vecteur de croissance du moyen courrier dans le groupe", a déclaré le président du SNPL Air France Guillaume Gestas cité dans le communiqué.
Le second syndicat de pilotes s'y oppose
En revanche, le second syndicat de pilotes d'Air France, le Spaf, s'y est opposé, craignant en particulier les conséquences pour la carrière des jeunes pilotes. "Ce n'est pas que nous sommes contre le développement de Transavia", a dit à l'AFP son président Grégoire Aplincourt. "C'est que nous ne le voulons pas à n'importe quel prix et nous aurions voulu poursuivre les négociations".
Le SNPL Air France avait lancé le 13 juillet ce référendum destiné principalement à revenir sur le quota d'appareils de la filiale "low-cost". Établi dans un accord de 2014 pour limiter le transfert d'activité d'Air France-KLM, ce quota est de quarante appareils. Cet accord avait été obtenu à l'issue d'une des grèves les plus longues (14 jours) et la plus coûteuse (300 millions d'euros) chez Air France. Les pilotes avaient obtenu un contrat de travail unique pour ceux de Transavia et leurs homologues d'Air France.