Une position compliquée à garder. Alexandre de Juniac jette l'éponge. Le patron d'Air France-KLM a en effet démissionné mardi. Le PDG part diriger IATA, l'Association du Transport aérien international. Même si au sein de la compagnie franco-néerlandaise cette démission est une surprise, finalement, la position d'Alexandre de Juniac était de plus en plus compliquée à maintenir chez Air France-KLM.
Pris en étau. Le PDG était pris en étau entre le gouvernement et les pilotes de la compagnie aérienne. Selon les informations d'Europe 1, il ne s'estimait plus assez soutenu par l'Etat et, il cherchait, selon ce que nous a confié un cadre interne, à quitter l'entreprise depuis quelques temps tandis qu'un autre le disait fatigué.
Plus assez de marge de manœuvre. Certaines personnes à Bercy glissent qu'il était sous surveillance depuis sa reconduction à la tête du groupe en mai dernier. Et, la nomination il y a quelques mois de l'ancien conseiller social de Manuel Valls au poste de DRH de la compagnie allait, semble-t-il, dans le même sens. En résumé, Alexandre de Juniac n'avait plus assez de marge de manœuvre. Et s'ajoute à cela le fait qu'il n'arrivait plus à discuter avec les pilotes. Le dialogue social était d'ailleurs quasiment rompu avec le PDG. Et c'est certainement l'autre raison qui le pousse à partir aujourd'hui.
Depuis l'annonce de son départ, Bercy a assuré qu'il surveillerait de près le processus de recrutement de son successeur. Pour l'heure, une chose est certaine, même si pour le moment aucun nom n'est avancé, cette personne récupérera une entreprise en meilleure forme coté finances qu'avant l'arrivée d'Alexandre de Juniac. Par contre, le successeur aura du pain sur la planche pour rendre la compagnie aérienne plus compétitive...