La première séance de négociation annuelle sur les salaires à Air France, interrompue près d'une heure mardi après l'envahissement de la salle par 30 à 40 manifestants, a repris peu avant 13 heures, selon des sources syndicales. Avant la reprise, différents syndicalistes avaient évoqué une "tension forte" devant les portes de la salle, où s'étaient massés d'autres manifestants qui avaient réussi à pénétrer à l'intérieur du siège alors que le rassemblement avait débuté sur le parvis, mais "pas de bousculade", selon la CGT.
La colère des salariés. Le syndicat a indiqué que des manifestants s'étaient "exprimés directement devant la direction". Un cordon de police a été déployé pour empêcher d'autres manifestants de pénétrer dans la salle de négociations. "On met la pression pour qu'ils prennent la mesure de la colère des salariés", privés d'augmentation générale depuis 2012, a expliqué Sophie Gorins du SNPNC (hôtesses et stewards).
Appel à la grève. Selon les sources syndicales, entre 300 et 400 manifestants ont pénétré à l'intérieur du siège d'Air France, l'accès au bâtiment lui ayant été refusé. Un appel à la grève a été déposé mardi par plusieurs syndicats au sol (CGT, FO, Unsa, Sud-Aérien) et par Alter, syndicat non représentatif chez les pilotes, en vue de "peser" sur les négociations salariales, qui doivent se poursuivre vendredi.