Mehdi Kemoun, secrétaire général adjoint du syndicat CGT d'Air France, assure que les salariés licenciés ne sont que "des exemples".
Quatre salariés ont été licenciés d'Air France, accusés d'avoir participé aux heurts en marge du comité central d'entreprise début octobre. Mais c'est peu dire que de dire que ces licenciements sont contestés. Une grève est prévue le 19 novembre pour demander leur réintégration. Invité d'Europe 1, Mehdi Kemoun, secrétaire général adjoint du syndicat CGT d'Air France, assure que les salariés licenciés ne sont que "des exemples".
Le message de Valls est "totalitaire". "Il n'y a rien dans le dossier. On ne voit, sur aucune images que nous a montré la direction, des salariés qui tapent qui que ce soit", assure la syndicaliste sans sourciller. Les salariés licenciés ont-ils donc été choisis au hasard ? "Bien sûr", n'hésite pas à dénoncer Mehdi Kemoun. "Ce sont des exemples. Les salariés qui sont licenciés n’apparaissent sur aucune image. Cela ne repose sur rien. Peut importe que la colère des salariés soit légitime. Il fallait montrer un exemple. Le message de Manuel Valls est totalitaire et la direction d'Air France est aux ordres. On ne laissera pas faire".
"Deux chemises valent mieux que des emplois". La CGT se dit prêt à multiplier les grèves et l'assure : tous les syndicats les soutiennent, y compris les pilotes. Et pour cause, selon lui : ces salariés "étaient condamnés avant d'être jugés. Lorsque Manuel Valls, au lendemain du 5 octobre, traitait les salariés de voyous, cela montrait bien qu'ils étaient déjà jugés par l'Etat. Aujourd'hui le couperet est tombé. Le rouleau compresseur du politiquement correct est en route pour affronter le socialement indécent. Pour dire que deux chemises valent mieux que des emplois".