Dix syndicats d'Air France de tous métiers ont annoncé mercredi, après une rencontre infructueuse avec la direction, quatre journées de grève supplémentaires pour les salaires, les 17 et 18 avril puis les 23 et 24 avril.
L'intersyndicale composée d'organisations de pilotes (SNPL, Spaf, Alter), d'hôtesses et stewards (SNPNC, Unsa-PNC, CFTC, SNGAF) et de personnels au sol (CGT, FO et SUD), a déjà mené quatre jours de grève (22 février, 23 et 30 mars, 3 avril) et en a programmé trois autres (7, 10 et 11 avril).
Les 18, 23 et 24 avril coïncident avec des dates de grève SNCF. Dénonçant un "simulacre de négociation", mercredi dans un communiqué transmis, l'intersyndicale affirme qu'elle "reste déterminée à poursuivre le combat jusqu'à obtention d'une augmentation de 6% des grilles de salaires" pour tous. Les 18, 23 et 24 avril coïncident avec des dates de grève programmées à la SNCF.
"Entêtement de la direction". Dans son texte, l'intersyndicale explique avoir été reçue mercredi par la direction, mais "pas pour entamer des négociations". "En venant une fois de plus les poches vides, en ne faisant aucune proposition réaliste, la direction persiste dans la confrontation et assume de faire durer la grève", sachant que "cet entêtement a déjà fait perdre 100 millions d'euros à Air France", affirme-t-elle.
Trois-quarts d'heure de discussion. La direction de la compagnie aérienne, qui n'a pas souhaité réagir dans l'immédiat, avait estimé à environ "26 millions d'euros" le coût de la première journée de grève, en février, lors de laquelle un quart des vols avait dû être annulé, selon ses estimations. Mercredi, lors de la réunion avec l'intersyndicale, la direction a de nouveau proposé de négocier "la mise en place d'un mécanisme complémentaire d'ajustement salarial pour les personnels dont le salaire individuel aurait augmenté moins vite que l'inflation entre 2011 et 2017". La proposition a de nouveau été repoussée par les syndicats qui sont partis après moins de trois-quarts d'heure de discussion.