Air France, filiale du groupe Air France-KLM, a proposé aux syndicats de pilotes un projet final d'accord de productivité qui prévoit une augmentation du nombre d'heures de vol et une plus grande souplesse dans l'organisation des cadences, moyennant des embauches supplémentaires.
Ouvert à la signature jusqu'au 2 mai. La compagnie, qui a transmis le projet dimanche aux syndicats et qui leur donne jusqu'au 2 mai pour se prononcer, promet de partager entre l'entreprise et ses pilotes les 5 à 10% de gains de productivité attendus de ces mesures. "On est loin de ce qu'était la proposition initiale" d'un effort de productivité de 17%, réclamé aux pilotes dans le cadre d'un premier projet de compétitivité "Perform 2020" qui avait été rejeté par les syndicats à l'automne, a expliqué Frédéric Gagey, PDG d'Air France.
Plus de 600 embauches d'ici 2020. L'accord apporte par ailleurs "des garanties" sur "l'évolution de l'emploi pilotes" avec "plus de 3.900 pilotes à fin 2020 et plus de 600 embauches dans la période" et "au moins 50 embauches de pilotes d'ici la fin de l'année 2016", selon le PDG. "Il y a des mesures de simplification qui n'ont aucun impact sur le temps de travail et la rémunération mais qui permettent à l'entreprise d'améliorer sa recette, la configuration des cabines par exemple, des mesures pour une meilleure prise en compte de la saisonnalité, mieux répartir le temps de travail et des mesures évidemment importantes et fondamentales qui permettent de monter en cadence, c'est-à-dire de voler plus", a détaillé le directeur des ressources humaines de la compagnie, Gilles Gateau.
"La rémunération des pilotes ne baissera pas". "Grâce à la croissance, la rémunération des pilotes ne baissera pas", a-t-il ajouté. Air France et ses deux syndicats de pilotes représentatifs avaient ouvert le 10 mars un nouveau cycle de négociations sur la productivité et l'emploi, dans une ambiance apaisée, plus de cinq mois après l'échec des précédentes discussions.