Le futur PDG d'Air France-KLM, Jean-Marc Janaillac, a proposé mardi aux pilotes français de geler certaines mesures salariales, à condition qu'ils s'abstiennent de faire grève d'ici au 1er novembre.
Ce que propose le prochain PDG d'Air France-KLM. L'actuel patron de Transdev, qui prendra la tête de la compagnie franco-néerlandaise le 4 juillet, a rencontré mardi les syndicats de pilotes d'Air France, SNPL, Spaf et Alter (non représentatif), qui appellent à la grève de vendredi à lundi prochain inclus.
Il leur a demandé de lever leur préavis et de ne pas "déclencher de nouveau mouvement (...) jusqu'au 1er novembre", le temps pour lui de bâtir un nouveau "projet stratégique" tourné vers la croissance, selon un document interne consulté par l'AFP, confirmant une information de l'hebdomadaire Marianne. Les syndicats reprochent à la direction d'Air France d'avoir engagé pour 2016 un plan de réduction d'activité et d'effectifs, à contrecourant de la dynamique de croissance du transport aérien international, selon eux.
"Besoin de temps". Jean-Marc Janaillac a fait savoir qu'il ne pourrait pas mener sa "réflexion stratégique (...) sous la menace permanente de préavis de grève récurrents", et qu'il avait "besoin de temps", selon le même document. En contrepartie de la trêve sociale réclamée, le futur patron d'AF-KLM indique avoir demandé au PDG d'Air France, Frédéric Gagey, de suspendre jusqu'au 1er novembre "l'application des mesures du Plan Transform 2015 qui sont entrées en vigueur le 1er juin dernier".
Le SNPL bloque depuis plusieurs mois l'application de certaines mesures de productivité pourtant validées en 2012 dans le cadre du plan Transform, estimant que les contreparties promises n'ont pas été respectées. Ces mesures (heures de nuit moins payées, calcul moins favorable pour les activités au sol) conduiront à une baisse de rémunération de 5%, selon le SNPL. Les syndicats de pilotes répondront à la proposition de Jean-Marc Janaillac mercredi au plus tard, selon une source syndicale.