Air France répercute la hausse de la taxe solidarité sur le prix des billets

  • Copié
Margaux Fodéré // Crédit photo : Malte Ossowski / SVEN SIMON / SVEN SIMON / dpa Picture-Alliance via AFP , modifié à

Air France augmente le prix de l'ensemble de ses billets d'avion. Une décision prise pour parer à l'allongement de la taxe solidarité prévu dans le projet de loi de Finances 2025 afin que le gouvernement puisse faire des économies.

Le gouvernement cherche à tout prix à faire des économies et prévoit pour cela d'augmenter la taxe solidarité dans le projet de loi de Finances 2025. Une revalorisation qui représente un milliard d'euros pour le secteur aérien et qu'Air France a déjà anticipé.

Une hausse des billets pour parer à une possible revalorisation de la taxe

La compagnie aérienne française a commencé à augmenter le prix de ses billets afin "d'avoir la trésorerie nécessaire l'année prochaine pour faire face à la hausse de la fiscalité". Effectivement, si le gouvernement met bien en place une revalorisation de la taxe solidarité, celle-ci sera applicable dès le 1er janvier et concernera l'ensemble des vols à compter de cette date y compris pour les billets achetés antérieurement. Face à cela, Air France a décidé de prendre les devants, comme l'explique Pascal de Izaguirre, président de la FNAM , la Fédération nationale de l'aviation et de ses métiers.

 

Selon lui, les compagnies aériennes pâtissent encore de la crise liée au Covid. Il est clair à ses yeux que l'ensemble du secteur aérien français "n'est absolument pas en mesure d'absorber sur ses marges financières, l'augmentation de cette taxe". Un point qui les oblige donc que de "répercuter sur le passager, l'augmentation de cette taxe via une augmentation du prix des billets". 

Cette hausse du prix est dès à présent visible sur le site d'Air France et touche l'ensemble des vols et des classes de billets. Le barème passe de 2.63euros à 9.50euros pour un vol domestique en classe économie, ou encore de 63.07euros à 120euros pour un vol à plus de 5.500km en première classe. Cependant, contacté par Europe 1, le géant de l'aviation assure que si l'allongement de la taxe n'est pas validé ou est plus faible qu'annoncé, les compagnies du groupe procéderont à une régularisation.