La direction d'Air France et les syndicats de pilotes représentatifs SNPL et SPAF sont convenus de se retrouver mercredi à 14 heures pour une dernière séance de négociation sur de nouvelles mesures de productivité. La compagnie a fixé au 30 septembre la date-butoir pour parvenir à un accord dans le cadre de son plan de productivité et de croissance "Perform 2020". A défaut, elle réduira sa flotte long-courrier de 10% et procédera à de nombreux licenciements.
Peu de chances d'aboutir à un accord. En cas d'accord, elle promet de ne pas recourir à des départs contraints et même une reprise des embauches dès fin 2017. Les chances d'aboutir à un accord semblent minces. "A la veille du dernier jour des négociations, les parties en présence constatent que très peu de sujets font l'objet d'un compromis", a indiqué la direction dans un courrier envoyé mardi à tous les pilotes, et dont l'AFP a obtenu copie.
Gain de productivité espéré à 17%. Air France veut augmenter d'une centaine d'heures le temps de vol annuel de ses personnels navigants, que ce soit chez les pilotes (objectif de 780h au lieu de 685h sur long-courrier) comme chez les hôtesses et stewards, à rémunération constante. Le gain de productivité espéré serait de 17%. Le syndicat de pilotes majoritaire (66% des voix) estime que les règles de travail actuellement en vigueur à Air France "permettent déjà de faire de la croissance", l'objectif premier de "Perform".
La direction tranchera le 5 octobre. La direction dit cependant avoir retenu "une proposition des organisations professionnelles qui permet, tout en conservant l'objectif de 17% de baisse de coût, un ajustement à la baisse des gains de productivité recherchés par rapport à la proposition initiale (à +10% sur long-courrier; +15% sur moyen-courrier)". Air France tranchera le 5 octobre entre la mise en oeuvre du plan Perform et le "plan B" de réduction de l'activité.