Airbnb a lancé une enquête sur les interactions entre les utilisateurs de sa plateforme en vue de lutter contre le racisme, après un cas de discrimination envers une femme noire par l'hôte chez lequel elle avait réservé un hébergement aux Etats-Unis.
Un hôte banni car il était raciste. Le loueur de l'hébergement, en Caroline du Nord, a annulé cette réservation en lui envoyant des messages racistes au sujet desquels Airbnb s'est dit "horrifié". "L'incident en Caroline du Nord était inquiétant et inacceptable", a aussi réagi le patron de la plateforme américaine, Brian Chesky, sur son compte Twitter. "Nous avons banni cet hôte de manière permanente." L'enquête va examiner la manière dont les loueurs et les personnes qu'ils hébergent interagissent en ligne et dans le monde réel. Ses conclusions devraient être connues d'ici septembre, et Airbnb annoncera alors comment il compte y réagir.
The incident in NC was disturbing and unacceptable. Racism and discrimination have no place on Airbnb. We have permanently banned this host.
— Brian Chesky (@bchesky) 1 juin 2016
Une politique "zéro tolérance". L'entreprise a également recruté Laura Murphy, une ancienne responsable de l'Union américaine pour les libertés civiles, afin de diriger ses efforts anti-discrimination. "Nous avons une politique de tolérance zéro pour la discrimination et quand nous sommes mis au courant nous prenons des mesures", a assuré Airbnb dans une lettre à ses utilisateurs. Les critiques accusant de racisme des personnes proposant un hébergement sur Airbnb ne sont pas nouvelles.
Une étude de l'université de Harvard avait déjà constaté en fin d'année dernière que les personnes dont les noms et prénoms laissent entendre qu'elles sont noires subissaient des discriminations lorsqu'elles cherchaient à faire une réservation sur Airbnb. Un homme noir avait même déposé une plainte contre l'entreprise le mois dernier aux Etats-Unis à cause des discriminations raciales exercées par certains hôtes.