Airbus Helicopters a annoncé mercredi un plan de départs volontaires concernant 582 postes répartis sur ses deux sites de Marignane et Paris en 2017 et 2018 afin de faire face au ralentissement de son activité.
"Minimiser les conséquences". Ce plan ne prévoit "aucun licenciement contraint" et "différentes mesures seront discutées avec les partenaires sociaux afin de minimiser les conséquences sociales de ces suppressions de postes et le projet de plan sera soumis à l'homologation de l'administration", assure dans un communiqué le groupe qui emploie 9.200 personnes en France dont 8.500 à Marignane. Une première réunion de concertation avec le Comité central d'entreprise (CCE) est prévue le 3 novembre.
Ce plan, confirmé à l'occasion d'une réunion extraordinaire du CCE à Marignane, concerne 582 postes répartis sur le site de production de Marignane, le siège de l'entreprise, et celui de La Courneuve, en cours de transfert vers Paris-Le Bourget, où sont fabriquées les pales des hélicoptères, selon Airbus Helicopters. Il porte "sur les périodes 2017 et 2018", selon la même source.
Une baisse des investissements des compagnies pétrolières. L'activité hélicoptères d'Airbus est affectée depuis deux ans par une baisse des investissements des compagnies pétrolières, principales clientes du constructeur. Il doit également faire face à la rupture par la Pologne de négociations qui portaient sur l'acquisition de 50 hélicoptères Caracal.
Il a en outre subi une interdiction de vol pendant quatre mois, de juin à octobre, de son Super Puma, décidée par l'Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA) après un accident mortel fin avril en Norvège. À l'occasion de la publication de ses résultats pour les neuf premiers mois de l'année, Airbus groupe a annoncé mercredi une baisse de 3% du chiffre d'affaires de sa division hélicoptères "en dépit d'une hausse globale des livraisons à 258 unités (contre 237 unités pour la même période en 2015)".