"C'est un accord engageant soumis à des autorisations d'exportation des licences américaines." Autorisations qu'Airbus va s'empresser de réclamer. L'avionneur européen a trouvé avec l'Iran, jeudi, un accord sur la livraison de 118 appareils, dont 12 A380, pour un montant de 25 milliards d'euros. "Dans quelques semaines, nous aurons une signature du contrat", a assuré le président d'Airbus, Fabrice Brégier, au micro d'Europe 1 vendredi matin. "C'est une pratique classique. Nous livrerons les premiers avions dès cette année."
Création d'emplois. En France, la production de ces appareils permettra de créer "4.000 emplois de plus sur huit ans", a souligné Fabrice Brégier, rappelant que la commande de Téhéran représentait "un quart du chiffre d'affaires annuel" de son groupe. "Les avions seront fabriqués dans l'ensemble de nos usines, avec une chaîne de fournisseurs européenne et mondiale." En échange de cet accord, Airbus s'est "engagé à aider les compagnies aériennes [iraniennes] à développer la formation de pilote, à assurer la maintenance des avions".
Un nouveau marché. L'accord international sur le programme nucléaire iranien, trouvé en juillet dernier, a permis à Téhéran, jusqu'ici frappé d'embargo, de s'ouvrir à l'international. Une aubaine pour certaines entreprises comme Airbus, qui comptent profiter des potentialités d'un nouveau marché de 80 millions de personnes. "Les compagnies aériennes [iraniennes] volent avec des avions de 25 ans d'âge", a pointé Fabrice Brégier. "Il y a des problèmes de sécurité et la population iranienne a besoin de voyager."
Percée au Japon. Par ailleurs, le président d'Airbus a confirmé une commande de trois A380 par une compagnie japonaise, All Nippon Airways, pour un montant d'un peu plus d'1,1 milliard d'euros. Son groupe poursuit ainsi sa percée dans un pays longtemps fermé à ses appareils. L'année 2016 commence très bien pour l'avionneur européen.