Le plan social annoncé par la direction d'Airbus prévoit un peu plus de 3.500 suppressions de postes à Toulouse, selon le syndicat Force Ouvrière. Au total, 5.000 suppressions sont prévues sur l'ensemble de la France, un chiffré jugé "excessif" par le ministère de l'Economie et des Finances.
Le plan social annoncé par la direction d'Airbus prévoit un peu plus de 3.500 suppressions de postes à Toulouse, dont 2.398 à la production, 980 au siège et plus de 200 dans des filiales de la ville, a indiqué jeudi à la presse le responsable syndical FO Jean-François Knepper. Pour la production, 386 postes sont aussi visés à Saint-Nazaire et 484 à Nantes, sur un total de quelque 5.000 suppressions prévues sur l'ensemble de la France, un chiffré jugé "excessif" par le ministère de l'Economie et des Finances.
La filiale Stelia, implantée à Rochefort, Mérignac, Méaulte et Saint-Nazaire, doit aussi perdre plusieurs centaines de postes, a précisé Jean-François Knepper, rendant compte de l'information communiquée aux syndicats par la direction du groupe, après l'annonce mardi d'un plan de suppression de quelque 15.000 emplois dans le monde. "Nous allons vers un cataclysme social à l'automne", a mis en garde Jean-François Knepper, dont le syndicat est le premier de l'avionneur. "Comment l'Etat peut-il accepter autant de licenciements ?", a-t-il demandé. Les syndicats vont "maintenant s'asseoir à la table des négociations (...) On commence lundi matin et on est parti pour quatre mois", a-t-il prévenu.
Jean-François Knepper a rappelé que l'objectif des syndicats, qui estiment que la crise est conjoncturelle, reste "zéro licenciements secs". Toulouse, où Airbus et ses filiales emploient près de 30.000 salariés, "est la capitale de l'aéronautique, quand l'orage arrive, Toulouse est plus mouillée que les autres" mais "ce n'est pas une raison pour justifier tout et n'importe quoi", a-t-il ajouté.