Allocations, parkings, santé : tout ce qui change au 1er juillet

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ECONOMIE - De nombreuses mesures entrent en vigueur mercredi, dont la réforme des allocations familiales. 

Petite révolution pour les familles. Depuis la fin de la guerre, les parents recevaient des allocations familiales, en fonction du nombre d'enfants, à partir de deux, quel que soit leur salaire. A partir du 1er juillet, le montant des revenus sera pris en compte : les familles gagnant plus de 6.000 euros nets par mois verront leurs allocations divisées par deux. Au-dessus de 8.000 euros de revenus, elles seront divisées par quatre. Environ 485.000 foyers devraient être concernés. Et ce n'est pas la seule chose qui changera mercredi.

Les allocations chômage revalorisées de 0,3%. 1,6 million de demandeurs d'emploi indemnisés par l'assurance chômage verront ainsi leurs indemnités revalorisées de 0,3% au 1er juillet. Cette hausse s'appliquera à l'allocation minimale et à la partie fixe des allocations d'aide au retour à l'emploi (ARE). L’allocation minimale passe à 28,67 euros par jour - contre 28,58 euros par jour actuellement. La partie fixe de l’ARE passe à 11,76 euros par jour indemnisé - contre 11,72 euros par jour actuellement. L’allocation minimale "ARE formation" passera elle de 20,48 euros à 20,54 euros par jour. La dette de l’Unédic, elle, devrait atteindre 25,9 milliards fin 2015.

Les parkings facturés au ¼ d'heure. La facturation des parkings au quart d'heure entre aussi en vigueur mercredi. Cette disposition de la loi Hamon sur la consommation vise à limiter les dérives tarifaires liées à la facturation des parkings, souvent par heures indivisibles. Mais avant même son entrée en vigueur, elle a entraîné un effet pervers : selon l'UFC-Que choisir, les propriétaires en ont profité pour faire augmenter les prix ces derniers mois. Selon l'association, le prix moyen d'une heure de stationnement est passé de 1,90 euros en 2013 à 2,04 euros en 2015, soit une augmentation de 7,4%, "sans aucun rapport avec l'inflation de 0,8 %".

Le prix du gaz va baisser. Les tarifs réglementés hors taxes du gaz en France vont baisser en moyenne de 1,3% au 1er juillet, après avoir baissé de 0,56% en moyenne au 1er juin et de 1,16% au 1er mai. Les tarifs réglementés, appliqués par l'opérateur historique Engie (ex-GDF Suez), sont calculés tous les mois en fonction de l'évolution des coûts d'approvisionnement, et une fois par an en fonction des coûts de transport, de distribution, de stockage, ainsi que des coûts commerciaux du fournisseur.

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Les aliments allergènes signalés. La présence de substances allergènes dans les denrées alimentaires devra désormais être clairement indiquée sur les emballages. Les restaurateurs auront également pour obligation d'afficher sur leurs menus ou de mettre à disposition de leurs clients la présence de 14 substances provoquant des allergies ou des intolérances dans les denrées alimentaires. Pour la consommation au sein d'une cantine, les professionnels devront tenir à jour un document écrit sur la présence d'allergènes dans les plats proposés. Il devra être facilement accessible pour le consommateur à sa demande.

Nouveau seuil pour les travailleurs exposés à l'amiante. Conformément à un décret de mai 2012, la valeur limite d'exposition professionnelle (VLEP) au matériau cancérigène, qui était de 100 fibres par litre est abaissée à 10 fibres par litre. Selon l'Institut national de recherche et de sécurité (Inrs), l'amiante, interdit depuis 1997 mais encore présent dans de nombreux bâtiments, est responsable chaque année de près de 5.000 maladies reconnues comme étant liées au travail (comme des cancers du poumon ou de la plèvre, les mésothéliomes). Les maladies peuvent survenir jusqu'à 40 ans après l'exposition, et le nombre de cancers induit "ne cesse d'augmenter", selon l'Inrs.

Un premier pas vers le tiers payant. Au 1er juillet, les Français modestes pourront "se soigner de manière plus simple" grâce à la réforme de l'aide à la complémentaire santé (ACS), selon la ministre des Affaires sociales Marisol Touraine. Cette dernière existe aujourd'hui sous de multiples formes de contrats : ils seront ramenés à 10 au lieu de centaines aujourd'hui.

L'ACS s'adresse aux personnes disposant de revenus modestes -"entre 720 euros et 970 euros" par mois pour une personne seule-, mais trop élevés pour obtenir la couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C). Elle prend la forme d'un "chèque santé" que le bénéficiaire présente à sa mutuelle ou son assureur pour réduire le montant de sa cotisation annuelle. Cette aide augmente en fonction de l'âge du patient: 100 euros pour les moins de 16 ans, 200 euros pour les 16-49 ans, 350 euros pour les 50-59 ans et 550 euros pour les plus de 60 ans.

Le gouvernement prévoit également au 1er juillet de permettre aux bénéficiaires de cette aide de profiter du tiers payant lors de consultations médicales, deux ans avant l'ensemble des patients. Pour faire connaître l'ACS, le gouvernement entend aussi lancer une campagne de communication sur internet (www.info-acs.fr) et via un numéro de téléphone (0811 365 364), l'assurance maladie étant aussi chargée d'informer par courrier les potentiels bénéficiaires.