Alstom a confirmé vendredi des "discussions en cours" avec le conglomérat allemand Siemens sur "un possible rapprochement" dans le secteur ferroviaire, après des informations en ce sens publiées la veille. "Alstom confirme l'existence de discussions avec Siemens relatives à un possible rapprochement entre Alstom et la division Mobility de Siemens", a indiqué dans un communiqué le groupe français, qui souligne qu'"aucune décision n'a été prise".
Un projet avorté en 2015. Ce projet avorté en 2015, lorsqu'Alstom s'était uni à l'américain General Electric, fait son retour, alors que le conglomérat allemand Siemens négocie depuis des mois avec le canadien Bombardier. L'accord pourrait être annoncé dès mardi, jour où un conseil d'administration d'Alstom doit se réunir, selon le journal Le Monde. Le groupe n'a pas commenté cette information. "Je pense qu'on a besoin d'une consolidation dans le secteur ferroviaire" face à la montée en puissance d'entreprises en Chine, a réagi vendredi soir la ministre des Transports Élisabeth Borne, interrogée sur franceinfo, estimant "qu'une consolidation serait une très bonne chose".
Un émissaire parisien a rencontré Angela Merkel. Le quotidien Les Échos assurait jeudi que ce mariage franco-allemand refaisait surface "sous l'impulsion du gouvernement français, dans le cadre d'un scénario plus global de rapprochement entre les deux pays". Selon le quotidien économique, "un émissaire" de Paris a récemment rencontré la chancelière allemande Angela Merkel sur ce sujet, qui briguera dimanche un quatrième mandat et qui lui aurait donné "son feu vert pour approfondir le dossier".
Siemens pourrait confier à Alstom ses activités ferroviaires "en échange d'une large part dans le groupe français", mais les deux groupes "pourraient aussi envisager des coentreprises", soit un scénario proche de celui discuté avec Bombardier, avec deux entreprises communes dans le matériel ferroviaire et la signalisation, avait écrit l'agence Bloomberg.