Cette commande pourrait être celle qui va sauver l'usine Alstom de Belfort ? Le gouvernement envisage de lancer "une nouvelle commande de 16 TGV", d'un montant de près de 500 millions d'euros, pour maintenir l'activité de l'usine belfortaine, a appris Europe 1 lundi.
Une commande pour les deux prochaines années. Cette commande publique - passée par l'État lui-même - apporterait de la charge pour près de deux années au site de Belfort, ainsi qu'à celui de la Rochelle, qui assemble les voitures des TGV. Un délai suffisant pour tenir jusqu'à la cinquième génération de trains à grande vitesse, actuellement développée par Alstom et la SNCF et "attendue à partir de 2021 sur les lignes de production", indique le quotidien. À cette commande s'ajoute une autre de six rames destinées à la ligne Paris-Milan, soit six mois de travail supplémentaires pour l'usine.
Des investissements sur le long terme. Sur le long terme, l'État a envisagé d'autres solutions pour pérenniser l'activité : le groupe Alstom produira des bus et probablement des trains électriques sur son site de Belfort. Ce dernier sera également transformé en centre européen de la maintenance ferroviaire pour Alstom, ce qui représente un investissement de 70 millions d'euros.
Une réunion de travail est prévue mardi à Belfort : le gouvernement s'est fixé pour objectif de sauver par tous les moyens l'usine franc-comtoise et Manuel Valls s'est montré catégorique dimanche, affirmant que "mardi, nous sauverons le site d'Alstom à Belfort". Pour leur part, les syndicats craignent des effets d'annonces qui pourraient avoir du mal à se concrétiser après la présidentielle.