Le ministre français de l'Economie, Bruno Le Maire, a nié mercredi toute négligence dans le rapprochement entre Alstom et Siemens, en réponse à son prédécesseur Arnaud Montebourg qui a brandi la menace de poursuites pénales à son encontre.
Risque de poursuites pénales selon Montebourg. "Il n'y a pas d'utilisation frauduleuse de fonds publics et il n'y a aucune négligence (...) justement parce que je n'utilise pas des fonds publics pour faire de la spéculation sur le dos du contribuable", a affirmé le ministre lors d'une audition à l'Assemblée nationale. A Grenoble lundi, devant les salariés menacés de GE Hydro/Alstom, Arnaud Montebourg a affirmé que si l'Etat n'exerçait pas son option d'achat sur les 20% d'Alstom prêtés par Bouygues, option exerçable avant le 16 octobre, Bruno Le Maire pourrait être passible de poursuites pénales pour "détournement de fonds publics par négligence".
"Lignes rouges" Face aux députés de la commission des Finances, le ministre a réagi vivement ans aux allusions faites à l'affaire Tapie, pour laquelle l'ex-ministre Christine Lagarde a été condamnée pour "négligence" par la Cour de justice de la République, tout en étant dispensée de peine. "Que chacun veille bien à ne pas franchir certaines lignes rouges dans le cadre de ce débat", a-t-il prévenu, citant nommément le député Gilles Carrez (LR). Arnaud Montebourg avait également évoqué lundi le précédent Lagarde.