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Aurélien Fleurot / Crédit photo : BODO MARKS / DPA / DPA PICTURE-ALLIANCE VIA AFP , modifié à
Après une lente reprise post-Covid, le secteur des croisières est en train de reprendre un rythme élevé, au point d'afficher un record de fréquentation en 2024. Les familles, qui voient augmenter les tarifs de l'aérien et de l'hôtellerie, mettent en avant le rapport qualité/prix de la croisière.

Le secteur avait grandement souffert de la crise sanitaire. Mais trois ans plus tard, les croisières s'apprêtent à battre des records de fréquentation en 2024. Le rythme de croissance observé jusqu'en 2019 est en train d'être dépassé et la Clia, l'Association internationale des compagnies de croisières, estime à 35,7 millions le nombre total de passagers cette année, soit une hausse de 17% par rapport à l'année dernière qui était déjà une année record

Ces énormes paquebots, décriés par certaines associations pour leur impact environnemental, attirent donc de plus en plus de clients. Car la croisière, ce n'est plus un programme d'activités limité, à suivre à la lettre, et parfois contraignant. Désormais, une nouvelle offre attire les familles, souvent sur trois générations. De quoi rajeunir également la clientèle qui passe de 47 ans en moyenne, contre 52 il y a cinq ans. 

"Un village flottant" 

"Avec les plus grands paquebots, on a offert beaucoup plus de diversité d'activités à bord : le choix entre 12 restaurants différents, 21 bars, deux salles de spectacle et une multitude d'autres activités. Le grand paquebot est devenu un village flottant et c'est ça qui a fait la révolution de la croisière moderne et qui fait son succès aujourd'hui", analyse Patrick Pourbaix, directeur général de MSC Croisières en France.

Les familles, qui voient augmenter les tarifs de l'aérien et de l'hôtellerie, mettent en avant le rapport qualité/prix de la croisière. L'essentiel du marché est américain avec 18 millions de passagers, mais l'Europe progresse, surtout grâce aux Anglais et aux Allemands. Les Français s'y mettent, mais sont encore trois fois moins nombreux. Et les nouveaux adeptes deviennent des habitués puisque 93% des croisiéristes renouvellent leur choix dans les mois qui suivent. 

Enfin, le secteur, qui se sait sous le regard des associations environnementales, rappelle sa feuille de route : zéro émission en 2050... avec une baisse de 40% attendue dès 2030.