La crise du Fipronil qui a touché l'été dernier la production en Belgique et aux Pays-Bas va accélérer le phénomène de hausse du prix des œufs.
La production d’œufs français a augmenté au premier semestre 2017 et les prix sont repassés au-dessus de ceux de 2016. Une hausse qui devrait s'amplifier avec la baisse de la production européenne causée par la crise du Fipronil.
Une production en hausse de 5%. Au premier semestre 2017, la production totale d’œufs de consommation en France "est ressortie en hausse de près de 5% par rapport à 2016", indique le service statistique du ministère de l'Agriculture, Agreste. 2016 avait été une mauvaise année avec une production en recul de 2,3% et des prix à la production en recul de 3%, rappelle Agreste. Au cours du 1er semestre 2017, les exportations en volume d’œufs de consommation ont progressé de près de 2% par rapport à la même période de 2016, tirées par les ventes d'ovoproduits, des œufs cassés conditionnés sous forme liquide, congelée ou en poudre, destinés à l'industrie agroalimentaire ou la restauration. Les importations ont augmenté de 19%, selon les chiffres d'Agreste.
Des œufs plus chers qu'en 2016. Les prix à la production des œufs sont toujours bien orientés en 2017, en hausse par rapport à 2016 et à la moyenne 2011-2015. "La bonne tenue du prix serait liée à des problèmes sanitaires en Europe et en France, ayant conduit à des abattages supplémentaires de pondeuses", selon Agreste. La crise du Fipronil qui a touché l'été dernier la production en Belgique et aux Pays-Bas va accélérer le phénomène lors du second semestre 2017.
Une hausse répercutée sur les distributeurs ? La principale préoccupation des industriels reste cependant que les négociations commerciales annuelles avec la grande distribution, qui démarrent en octobre, permettent une répercussion de cette hausse aux chaînes de distributeurs, via une "revalorisation rapide et importante des prix de vente". "Il en va de la survie des entreprises du secteur, dont l'équilibre économique se dégrade très rapidement", car "certaines vendent parfois à perte", assure le Syndicat national des industriels et professionnels de l’œuf (SNIPO).