Le conseil municipal de Bordeaux, sous la présidence de son maire Alain Juppé, a voté lundi l'obligation de s'enregistrer en mairie pour toute personne désirant louer son logement sur une plate-forme numérique et a limité cette location à 120 jours par an pour les particuliers. Après Paris, Bordeaux a décidé d'encadrer ces types de location conformément au décret "Airbnb" paru au Journal Officiel du 30 avril qui autorise les grandes villes à contraindre les loueurs à se faire connaître en mairie.
"Changement d'usage" au-delà de quatre mois de location. Les particuliers, après déclaration pour s'acquitter de la taxe de séjour, pourront louer leur résidence principale jusqu'à quatre mois par an. Au-delà, ils devront effectuer "un changement d'usage" de leur bien, a expliqué Stephan Delaux, adjoint au maire en charge du tourisme. Cette mesure a été prise pour éviter que des quartiers comme le cœur de Bordeaux deviennent exclusivement touristiques et mettre fin à une concurrence déloyale pour les hôteliers.
"Garder un certain équilibre". "On souhaite que la ville reste une ville de résidents avec des touristes. Il faut garder un certain équilibre", indique Stephan Delaux, afin de permettre aux jeunes couples ou encore aux étudiants de louer à l'année dans le centre de Bordeaux. Parmi la dizaine de plates-formes locatives, les statistiques du site Airbnb font état de 6.000 locations sur sa plate-forme fin 2016 à Bordeaux. "La croissance du nombre d'hébergements concernés est exponentielle : +200% entre 2013 et 2014, +100% en 2015 et +100% en 2016", a précisé la mairie de Bordeaux.