Cinq millions d'euros pour l'écologie. Danone organisait vendredi le "vendredi vert", une journée lors de laquelle le groupe reverse l'intégralité de son chiffre d'affaires pour des projets d'agriculture régénératrice.
Accusé sur les réseaux sociaux de monter une opération de communication pour "reverdir" l'image de ses marques, Emmanuel Faber, PDG de Danone, s'en est défendu samedi dans C'est arrivé cette semaine, sur Europe 1. "Donner une journée de chiffre d'affaires de l'intégralité des marques de Danone pour les projets d'agriculture régénératrice en France, c'est de l'action", assure le dirigeant, interrogé par Patrick Cohen.
"On ne donne pas que les bénéfices". "On ne donne pas que les bénéfices, on donne l'intégralité des ventes, donc ce sera sans doute cinq millions d'euros, l'intégralité du chiffre d'affaires de la journée", enchaîne Emmanuel Fabert. Cette somme sera ensuite utilisée "pour des actions en faveur de l'agriculture régénératrice". "On part d'un constat qui est que le modèle alimentaire mondial dans lequel tout le monde a grandi arrive à bout de souffle. Il faut absolument le réinventer. Chez Danone, c'est ce que l'on appelle la révolution de l'alimentation, et nous essayons d'y participer et d'y contribuer", poursuit le PDG du numéro un mondial des produits laitiers.
"Passer à une alimentation plus végétale". Emmanuel Fabert appelle à "revenir vers une agriculture plus précise et plus proche des cycles de la nature", alors que 40% des sols mondiaux sont dégradés aujourd'hui. Pour défendre sa vision d'une alimentation qui "soit plus végétale", Danone a racheté en 2017 le leader mondial dans le domaine, la marque Alpro. "Les consommateurs aujourd'hui veulent un choix dans leur alimentation, veulent pouvoir passer de l'un à l'autre et il n'y a pas que l'alimentation vegan ou végétarienne", analyse-t-il. Dans ce même objectif d'agriculture plus responsable, "il n'y aura plus de poules en cages chez Danone en 2019", promet le PDG.