Neuf ans après la fermeture de leur usine, les 47 anciens salariés d'Ardennes Forge, à Nouzonville (Ardennes), vont devoir rendre une partie de leurs indemnités de licenciement. Des sommes qui vont de 6.000 à 24.000 euros, rapporte France Bleu Champagne-Ardennes jeudi.
De 6.000 à 24.000 euros. Pour les anciens d'Ardennes Forge, c'est la fin d'un long combat judiciaire... perdu. La cour de Cassation a rendu sa décision jeudi, les indemnités des salariés ont été revues à la baisse. Car le travail dissimulé pour lequel leurs anciens dirigeants ont été condamnés, et qui a entraîné la fermeture de leur usine, n'avait pas été pris en compte. Résultat : une dette qui va de 6.000 à 24.000 euros, selon les cas, pour un total de 470.000 euros.
Impossible de rembourser pour certains. Un coup dur pour ces salariés. D'autant que nombre d'entre eux ont déjà dépensé cet argent, vivent avec de petits revenus, souvent le RSA, et sont donc dans l'incapacité totale de rembourser ces sommes. "Nous sommes désespérés", confiait l'un d'entre eux à France Bleu. Plusieurs familles demandent désormais une grâce, ou du moins un petit geste. Mais pour l'heure, rien n'est prévu en ce sens.
Une association comme dernier recours. Les salariés n’ont plus aucun recours devant la justice puisqu'ils ont se sont déjà pourvus en cassation. Ils sont "au bout du bout du rouleau juridique", pour reprendre les mots de l’un d’eux. Ils comptent donc désormais sur les élus locaux pour défendre leur cause. En attendant, ces salariés viennent de monter une association, "Les indignés d’Ardennes Forge". Ils "n'ont plus rien à perdre", assurent-ils.