Areva : des anomalies dans des pièces de centrales nucléaires

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François Geffrier avec HDN , modifié à
Un audit mené par Areva dans son usine du Creusot a révélé des anomalies dans le processus de fabrication de pièces de centrales. Selon le journal Les Echos, certains dossiers auraient pu être falsifiés.

Areva a-t-elle modifié des dossiers pour dissimuler des écarts sur des pièces entre les normes imposées dans le nucléaire et la réalité des mesures prises au cours et en fin de leur fabrication ? Selon Les Echos, des anomalies ont été détectées à l'usine Areva du Creusot. Selon Les Echos, environ 400 dossiers de fabrication de l'usine du Creusot sont concernés par des "incohérences", sur environ 10.000 contrôles.

L'usine du Creusot fabrique des viroles, des calottes, des fonds de générateur de vapeur. Des éléments de plusieurs dizaines de tonnes chacun, qui sont ensuite assemblés pour fonctionner dans des réacteurs nucléaires. La cuve de l'EPR de Flamanville y a notamment été fabriquée. Son acier présente un défaut de composition.

Falsifications ou erreurs ?  Pour l'instant, le directeur de la division fabrication d’Areva Nuclear Power, David Emond, ne tranche pas et reste extrêmement prudent. "Nous n'excluons, ni ne confirmons rien", a-t-il réagi sur Europe 1."Un travail nous permettra de comprendre ce qu'il s'est passé mais à ce stade nous n'avons rien vu qui peut remettre en question la sûreté ou l'intégrité des pièces du parc nucléaire", ajoute-t-il.

En effet, l’audit n’est pas terminé. L’Autorité de sûreté nucléaire a donné jusqu'à la fin du mois à Areva pour évaluer l’impact de ces "anomalies" sur la sûreté des pièces fournies à ses clients. Seule certitude aujourd'hui : les pièces en question ont bel et bien été livrées et sont en service dans des centrales nucléaires en activité.