Areva a annoncé vendredi que des "anomalies" avaient été détectées dans le suivi des fabrications d'équipements au sein de son usine du Creusot en Saône-et-Loire. C'est dans cette entreprise qu'a été fabriquée la cuve de l'EPR de Flamanville dont l'acier présente un défaut de composition.
Un "impact sur les pièces" fabriquées ? Le groupe nucléaire a expliqué dans un communiqué avoir détecté ces anomalies dans le cadre d'un audit qualité lancé fin 2015, et dit évaluer actuellement "l'impact éventuel sur la qualité des pièces" fabriquées sur le site du Creusot. Un point d'avancement sera communiqué avant le 31 mai.
"Depuis 1965". "Ces anomalies relèvent d'actions du passé initiées depuis 1965, c'est-à-dire avant l'acquisition de la forge par Areva en 2006, et poursuivies pendant plusieurs années après celle-ci", a expliqué une porte-parole d'Areva. Toutefois, "l'organisation et le mode de fonctionnement ne permettent plus aujourd'hui ce type d'anomalies qui ont décru à partir de 2010", a-t-elle précisé, ajoutant que des actions ont d'ores et déjà été mises en place sur le site "pour renforcer les contrôles et la traçabilité des fabrications".
Des anomalies dans l'EPR en construction. Cet audit avait été annoncé par Areva deux semaines après que l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) eut détecté une anomalie dans la composition de l'acier du couvercle et du fond de la cuve du réacteur nucléaire de troisième génération, construit par EDF et Areva à Flamanville dans la Manche. Le site Creusot Forge est spécialisé dans la fabrication et l'usinage de grandes pièces forgées et moulées complexes, indispensables à la fabrication des composants primaires de l'îlot nucléaire.