Le ministre de l'Économie a déclaré mardi dans l'hémicycle que la sauvegarde de l'aciérie Ascoval reposait sur un "financement suffisant" et un "carnet de commandes suffisant".
Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a souligné mardi que pour que l'aciérie Ascoval de Saint-Saulve puisse continuer à fonctionner, il faut remplir deux conditions : "un financement suffisant" et "un carnet de commandes (…) suffisant". "Nous avons étudié des centaines d'offres avant de trouver une offre crédible, celle d'Altifort", a déclaré Bruno Le Maire à l'Assemblée nationale, en réponse au député Adrien Quatennens (LFI, Nord). Mais "pour que cette offre puisse fonctionner et pour qu'Ascoval puisse rester ouverte et que l'aciérie puisse continuer à fonctionner, il y a deux conditions", a-t-il dit.
"Nous n'avons pas les financements suffisants". "La première, c'est qu'il y ait un financement suffisant et aujourd'hui, je le dis avec beaucoup de simplicité et de gravité, nous n'avons pas les financements suffisants", a ajouté le ministre. Bruno Le Maire a redit à ce sujet que l'État était prêt à apporter un euro d'argent public pour un euro d'investissement privé. "La deuxième condition, c'est qu'il y ait un carnet de commandes qui soit suffisant, pour que les salariés aient des perspectives devant eux", a poursuivi le ministre.
"Détermination totale" du gouvernement. Le cabinet de conseil Roland Berger, mandaté par Bercy pour une évaluation indépendante de l'aciérie, "nous dira (...) si oui on non ce carnet de commandes tient la route", a ajouté Bruno Le Maire, en précisant que la réponse du cabinet était attendue dans la soirée. "Je le dirai en toute transparence aux salariés demain" mercredi, a-t-il souligné. "Vous pouvez compter (…) sur notre détermination totale (…) à trouver des solutions pour ces 280 salariés", a encore dit Bruno Le Maire. Il a assuré qu'il n'y avait "pas de réunion de la dernière chance" mercredi à Bercy, mais "une volonté constante du gouvernement depuis douze mois de trouver une solution pour Ascoval".
Macron suit avec "grand intérêt" le dossier. Emmanuel Macron suit avec "grand intérêt" le dossier Ascoval et "espère une solution positive" pour l'aciérie placée en redressement judiciaire, ont déclaré mardi plusieurs élus LREM reçus à déjeuner à l'Élysée par le président de la République. Le chef de l'État "nous a déclaré : 'Les salariés d'Ascoval sont des gens courageux'" et "il a dit qu'il pensait et espérait une solution positive" pour le site du Nord, ont rapporté ces élus de la majorité.