Pour l'aciérie ex-Ascoval, dont le repreneur britannique British Steel a été placé en liquidation judiciaire, "la partie n'est pas perdue, loin s'en faut, et nous allons la gagner", a estimé jeudi le Premier ministre Édouard Philippe.
"Je suis sur ce dossier extrêmement prudent, mais assez optimiste. Je pense que nous pouvons y arriver", a-t-il déclaré sur Cnews à propos du sauvetage de l'aciérie de Saint-Saulve (Nord), soulignant la détermination selon lui du repreneur, des collectivités locales et du gouvernement à "tenir leurs engagements".
"Les salariés d'Ascoval peuvent être rassurés"
"Je crois vraiment que les salariés d'Ascoval peuvent être rassurés sur le fait que le repreneur est déterminé à tenir les engagements qu'il a pris", comme les collectivités et le gouvernement, a-t-il souligné. Les autorités britanniques ont annoncé mercredi que le sidérurgiste British Steel avait fait faillite, plongeant des milliers de salariés dans l'incertitude, à peine une semaine après la reprise par ce groupe de l'aciériste français Ascoval.
L'annonce fait à nouveau planer le doute sur la viabilité du site français, et le gouvernement français tente depuis de rassurer les salariés de l'aciérie. Édouard Philippe a expliqué jeudi que "les très grandes difficultés" du repreneur était "liées très largement au Brexit". "Nous savions que British Steel avait un besoin urgent d'asseoir ses capacités de production en Europe continentale car, placée au Royaume-Uni, elle n'avait potentiellement plus d'accès à ses clients européens", a-t-il dit.