Les salariés d'Ascoval, qui faisaient grève et bloquaient l'aciérie du Nord depuis plus d'une semaine, ont voté en assemblée générale la reprise du travail à compter de lundi, a annoncé mercredi soir à la presse le porte-parole de la coordination syndicale Bruno Kopczynski.
"On nous ouvre une chance, on ne peut pas la laisser passer. Il faut aller jusqu'au bout", a déclaré le responsable syndical quelques heures après une réunion des différents acteurs du dossier à Bercy, où le gouvernement et le cabinet d'experts ont jugé le projet de reprise par le groupe Altifort "solide" et "viable", malgré des "fragilités" qui persistent.
La reprise du travail se fera lundi à 6 heures. La décision a été prise à l"unanimité des gens présents", selon lui, sans "un bras levé pour le non" même si "ça a été discuté". La reprise du travail se fera donc lundi à 06h.
"Le sentiment général qui ressort, c'est la crainte de se faire rouler une nouvelle fois dans la farine", a-t-il ajouté tout en se disant "plus que jamais" optimiste sur une issue favorable.
L'assemblée générale a duré environ 1h45, sans la presse, et la plupart des salariés ont quitté le site directement, un peu avant 19h.
"Il n'y a pas de garantie qu'au bout, ça passera". "On essaie de faire tout ce qu'il faut. Encore une fois, c'est juste une étape, il n'y a pas de garantie qu'au bout, ça passera", a poursuivi Bruno Kopczynski, précisant que la reprise du travail se fait pour l'instant pour les "4-5 semaines demandées par Bruno Le Maire", soit début décembre.
"Ça va faire un an que les gens sont dans l'incertitude. Cette fois-ci, il faut finaliser", a encore dit Bruno Kopczynski, assurant "qu'il manque encore un peu de tonnage" de commandes pour boucler l'offre d'Altifort, qui monte un dossier sans l'aide de Vallourec, principal actionnaire et client.