Ascoval : l'État va prêter 20 millions d'euros pour payer les salaires

Lles syndicats avaient exprimé des inquiétudes pour l'emploi et les sites français après le dépôt de bilan de Greensill.
Lles syndicats avaient exprimé des inquiétudes pour l'emploi et les sites français après le dépôt de bilan de Greensill. © FRANCOIS LO PRESTI / AFP
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avec AFP
20 millions d'euros devraient être accordés à l'aciérie Ascoval pour lui permettre de payer ses salariés et de poursuivre l'activité, selon les annonces de Bruno Le Maire. Le ministre de l'Economie a affirmé que l'entreprise subissait un "coup dur" mais qu'elle recevait encore des commandes.

Le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, a annoncé samedi que l'État prêterait dès lundi 20 millions d'euros à Ascoval pour permettre à l'aciérie, dont le propriétaire est dans une mauvaise passe, de payer les salaires et poursuivre l'activité. Cette annonce fait suite au dépôt de bilan début mars de la société britannique de financement Greensill, qui risque de mettre en difficulté l'un de ses clients, le groupe sidérurgique Liberty Steel, lui-même propriétaire de l'aciérie située à Saint-Saulve dans le département du Nord et de l'usine de rails d'Hayange en Moselle.

 

"Ascoval se porte bien, Ascoval a des commandes"

"Aujourd'hui il y a un coup dur mais il est purement financier, Ascoval se porte bien, Ascoval a des commandes [...] Par conséquent nous garantirons l'activité d'Ascoval et d'Hayange avec ou sans Liberty", a dit le ministre. "Je débloquerai un prêt de 20 millions d'euros qui sera disponible lundi pour Ascoval, de façon à payer les salaires, la fourniture nécessaire pour faire tourner l'usine et garantir qu'il n'y ait pas de rupture d'activité", a-t-il ajouté.

S'adressant aux ouvriers d'Ascoval et d'Hayange, le ministre a assuré : "Nous ne vous laisserons jamais tomber". Lors de l'annonce de la faillite de Greensill, les syndicats avaient exprimé des inquiétudes quant à son "effet domino" sur l'emploi et les sites français. "La sidérurgie est infectée par des multinationales à domination financière", avait dénoncé Philippe Verbeke de la CGT-Métallurgie.