Le tribunal de grande instance de Strasbourg rendra sa décision le 19 décembre sur la reprise de l'aciérie d'Ascoval, qui devrait revenir au groupe franco-belge Altifort, a annoncé mercredi la direction d'Ascoval. "Tous les avis sont favorables à la reprise par Altifort, il n'y a pas de clause suspensive. On attend le jugement du 19 décembre", a déclaré à la presse Cédric Orban, président d'Ascoval, à l'issue de l'audience de la chambre commerciale du TGI de Strasbourg.
La reprise sur "la bonne voie". La veille, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire assurait lors d'une réunion à Bercy consacrée au sort de l'aciérie de Saint-Saulve (Nord), en redressement judiciaire depuis le 10 janvier : la reprise d'Ascoval est "sur la bonne voie" avec "un plan de financement solide", l'Etat s'engageant à apporter 25 millions d'euros. "Les principaux obstacles à la réussite du projet de reprise sont désormais tous levés grâce à la mobilisation de l'ensemble des parties prenantes et notamment des salariés", a-t-il renchéri dans un communiqué.
"Un ou deux sujets techniques" restent "à traiter". Cité par des participants à la réunion, Bruno Le Maire a reconnu qu'il restait "un ou deux sujets techniques à traiter", espérant qu'ils le seraient avant l'audience de mercredi. "Ce que l'on souhaite avec les représentants du personnel, c'est que cela soit validé très très vite et que l'on ait la réponse définitive en décembre", ajoutait Xavier Bertrand, laissant lui aussi entendre que la décision pourrait être encore reportée. "On ne peut pas vraiment dire que nous sommes satisfaits parce qu'il y a encore pas mal de points à régler d'ici mercredi", notait également Nacim Bardi lundi, évoquant "des conditions suspensives qui ne sont pas levées".
Devenue Ascoval en 2017, l'aciérie de Saint-Saulve attend un repreneur depuis la liquidation judiciaire en février 2018 du groupe Asco Industries, à qui le sidérurgiste Vallourec avait cédé 60% de l'usine, tout en conservant 40% des engagements de commandes.