Les partenaires sociaux ont "trouvé un accord" sur l'assurance chômage, mardi soir au terme de plus de douze heures de négociations avec les syndicats, a annoncé le patronat.
Le dialogue social a montré "une fois de plus son efficacité". "Nous avons trouvé un accord sur l'assurance chômage. Nous nous réjouissons que le dialogue social ait montré une fois de plus son efficacité", a déclaré à la presse Alexandre Saubot, chef de file de la délégation patronale. Le patronat a partiellement cédé sur un point majeur de la négociation en maintenant pendant 18 mois la surcotisation sur les CDD d'usage, qu'il voulait au départ supprimer immédiatement en échange d'une légère hausse des cotisations chômage des employeurs.
"Peu probable" que la CGT signe le texte. Les négociateurs CFDT et FO ont jugé le texte "équilibré" et le défendront dans les jours qui viennent devant leurs instances, de même que celui de la CFTC. Celui de la CFE-CGC a "pris bonne note" des avancées concernant les cadres, tandis que la CGT a jugé "peu probable" de signer un texte "sexiste, anti-travailleurs pauvres et anti-vieux". "Vu le travail produit, je dirai (au secrétaire général de FO) Jean-Claude Mailly que cet accord préserve les droits des demandeurs d'emplois", a affirmé Michel Beaugas, le négociateur FO. "S'il est signé au moins par quatre syndicats, ce sera un signal fort envoyé aux politiques, montrant que nous sommes capables de prendre nos responsabilités et ça n'était pas facile avec un chômage de masse", a-t-il estimé, ajoutant : "le paritarisme n'est pas mort".
Cazeneuve salue un accord "responsable". "En trouvant cet accord, fondé sur l'analyse que les partenaires sociaux ont faite des résultats de l'accord précédent et du marché du travail, les organisations syndicales et patronales démontrent que la voie du compromis et de la démocratie sociale permet de répondre à certains des défis majeurs de notre temps", a fait valoir Bernard Cazneuve, en soulignant que "cet accord responsable comporte des recettes et des économies nouvelles qui ont pour objectif de pérenniser et de sécuriser l'assurance-chômage. C'est une nouvelle importante pour les salariés et pour les demandeurs d'emploi de notre pays". "Le gouvernement va désormais examiner dans le détail les termes de cet accord qui doit être transcrit par les services de l'Unedic en vue de son agrément dans les prochaines semaines", a conclu le Premier ministre.