Sur le nucléaire, Emmanuel Macron s'est prononcé pendant sa campagne pour la fermeture de Fessenheim. Si la centrale alsacienne est bien fermée d'ici la fin du quinquennat, il faudra la démanteler. Aujourd'hui peu de centrales l’ont déjà été totalement. En France, une seule du même type que celles actuellement en activité (centrale à eau pressurisée) est en cours de démolition depuis 10 ans, à Chooz dans les Ardennes. Europe 1 s'est rendu sur place pour voir comment EDF fait table rase de ses centrales nucléaires.
Personne ne rentre dans la zone contaminée. Construite dans une grotte, cette centrale a déjà été démantelée à 80%. Il reste le plus délicat, les pièces radioactives. Mais personne ne rentre dans la zone contaminée. David Goddefroy est installé dans une cabine à l'extérieur. Face à trois écrans de télé, il guide un robot qui utilise à tour à tour une scie sauteuse, une pince ou encore une meule téléguidés par un bras articulé : "en fait, ce sont exactement les mouvements que nous pouvons avoir avec notre propre bras. Si on veut le déplier, on l’allonge, si on veut le replier, on le ramène sur lui. C’est très très précis".
L’opération s'achèvera en 2022 et aura duré 15 ans. La prochaine étape, ce sera le démantèlement de la cuve, la pièce la plus radioactive, qui est au cœur de la réaction nucléaire. Selon le responsable de la déconstruction Sebastien Albertini, l'atelier est installé sous l'eau, qui sert de rempart à la radioactivité : "ces éléments internes vont être extraits de la cuve, déposés – toujours en fond de piscine – sur un stand de découpe. Puis l’ensemble remontera à l’air libre dans l’ascenseur qui a été installé au fond de cette piscine et qui mène directement dans une cellule blindée de conditionnement des déchets".
De la cuve, il restera 100 colis de deux tonnes chacun. Ils seront évacués vers des centres de stockage. L’opération s'achèvera en 2022 et aura duré 15 ans, pour une facture de 4 à 500 millions d'euros